Thérapies de conversion : Saskatoon pourrait suivre les mesures d’Ottawa
Écrit par Radio Centre-Ville sur 20 avril 2020
Charlie Klassen, une personne qui lutte pour bannir les thérapies de conversion, estime que la Ville de Saskatoon doit prendre des mesures rapidement plutôt que d’attendre le dénouement du projet de loi C-8, déposé en mars par Ottawa, qui vise à criminaliser beaucoup d’aspects de cette pratique controversée.
Un rapport soumis lundi au comité de gouvernance et des priorités de la Ville de Saskatoon suggère que les conseillers municipaux devraient harmoniser toute action au sujet des thérapies de conversion avec la loi proposée par le gouvernement fédéral le 9 mars dernier.
Selon le document, les municipalités auraient des options limitées en matière d’interdiction de la pratique et celles-ci seraient largement symboliques
.
Or, Charlie Klassen pense que des mesures doivent être prises rapidement, et ce, en dépit de la démarche fédérale.
Charlie Klassen faisait d’ailleurs partie d’un groupe qui s’est adressé à un comité en février dernier pour l’inciter à bannir les thérapies de conversion.
Nous ne savons pas quand le projet de loi entrera en vigueur ou même s’il deviendra une loi. En attendant, nous devons faire ce que nous pouvons pour protéger nos jeunes
, dit Charlie Klassen, tout en précisant qu’un règlement municipal est nécessaire même si ce n’est qu’un geste symbolique.
Les mots comptent. Faire une déclaration et dire : “Nous ne sommes pas d’accord avec [les thérapies de conversion]”, c’est important.
Les thérapies de conversion ont notamment pour objectif de changer l’orientation sexuelle ou l’identité de genre d’une personne.
Les méthodes utilisées dans les thérapies peuvent prendre plusieurs formes, notamment celle d’une psychothérapie ou d’une thérapie par aversion, qui vise à changer le comportement d’une personne en l’exposant à un malaise.
Certaines grandes villes au Canada, comme Calgary et Vancouver, ont déjà interdit les thérapies de conversion sur leur territoire.
Avec les informations de Guy Quenneville et Peter Zimonjic