Québec devance l’uniformisation de la taxe scolaire

Contrairement à ce qui avait été évoqué précédemment, il y aura donc un allègement du fardeau fiscal pour une part des contribuables en raison de la crise.

L’engagement en 2018 d’uniformiser partout au Québec cette taxation au taux le plus bas alors en vigueur devait être réalisé sur quatre ans pour mettre fin aux iniquités entre les régions.

La marge de manœuvre des beaux jours – pas plus tard qu’aux deux derniers budgets – avait permis des réductions importantes de la taxe. Cette fois-ci, le contexte économique justifie ce devancement inattendu d’un montant de 173 millions de dollars pour cette année.

Moins cher que prévu

Au total, le coût de cette mesure s’élève à 622 millions de dollars en 2020-2021. Au dépôt de son projet de loi en décembre 2018, le ministre Girard tablait sur une perte de revenus récurrente plus importante, pouvant atteindre les 900 millions par année.

Avec un taux unique de 10,54 ¢ par tranche de 100 $ d’évaluation foncière, des propriétaires de Montréal au Saguenay–Lac-Saint-Jean verront ainsi leur facture être réduite de plusieurs centaines de dollars, même pour une résidence moyenne.

Le gouvernement Legault s’est maintes fois retrouvé sur la défensive par rapport à cet engagement électoral, les partis d’opposition le taxant d’oublier les locataires et de ne pas, plutôt, injecter davantage d’argent dans le réseau de l’éducation. Les sommes perdues par les centres de services scolaires sont néanmoins pleinement compensées par les fonds de l’État.

Mathieu Dion est correspondant parlementaire à Québec