Ottawa débloque un milliard de dollars pour lutter contre le coronavirus
Écrit par Radio Centre-Ville sur 11 mars 2020
Le premier ministre Justin Trudeau annonce la mise sur pied d’un fonds d’un milliard de dollars pour aider les provinces à répondre aux impacts de l’épidémie de coronavirus et assouplit les critères d’accession à l’assurance-emploi
La réponse du gouvernement canadien se concentrera pour le moment sur le renforcement du système de santé et de l’économie
au pays et devrait comprendre des mesures pour venir en aide aux travailleurs, aux entreprises et aux systèmes de santé provinciaux.
Ottawa annoncera notamment du financement supplémentaire pour la recherche sur le coronavirus. Cela s’ajoutera aux 27 millions de dollars sur deux ans annoncés la semaine dernière pour la recherche sur les contre-mesures médicales, sociales et stratégiques face au coronavirus.
Tel que promis la semaine dernière par le ministre des Finances Bill Morneau, le gouvernement fédéral inclut des mesures de soutien pour les Canadiens qui devront subir les conséquence économiques de l’épidémie notamment la perte de leur emploi. Pour leur venir en aide, le gouvernement fédéral suspend la période d’attente d’une semaine avant de pouvoir demander de l’assurance-emploi de façon à accélérer le traitement des dossiers.
Il s’agit d’un premier pas de la part d’Ottawa. D’autres mesures devraient être annoncées plus tard, notamment lors du prochain budget fédéral.
Droit de refus d’un travail dangereux
Selon nos informations, le gouvernement Trudeau songe également à inclure les risques de contamination élevés dans le droit de refuser d’exécuter un travail dangereux, pour des raisons de santé et de sécurité.
Selon la loi, un travail dangereux représente une situation, [une] tâche ou [un] risque qui pourra[ien]t vraisemblablement présenter une menace imminente ou sérieuse pour la vie ou pour la santé de la personne qui y est exposée
. Les policiers, pompiers et travailleurs de la santé sont parfois exemptés de cette provision, lors de circonstances limitées.
La ministre du Travail Filomena Tassi souligne que l’important est que les travailleurs se sentent protégés et en sécurité, et qu’ils ne se retrouvent pas dans des situations où ils se sentent obligés d’aller au travail dans un milieu qu’ils jugent non sécuritaire
.
Nous nous attaquons à ce problème afin de donner aux travailleurs le soutien dont ils ont besoin pour ne pas qu’ils aient à choisir entre leur sécurité et leur salaire.
Ottawa pourrait avoir besoin d’embaucher des inspecteurs supplémentaires pour faire appliquer la loi. Ce changement toucherait uniquement les entreprises de compétence fédérale. Le gouvernement Trudeau pourrait demander aux provinces de faire de même dans les secteurs d’emplois qui relèvent de leur administration.