Les garderies privées en milieu familial réclament le droit d’exister

Écrit par sur 7 mars 2020

Une cinquantaine de personnes ont manifesté samedi devant l’Assemblée nationale, à Québec, pour réclamer la survie des garderies privées en milieu familial non subventionnées. Des milliers d’entre elles auraient fermé depuis des changements à la réglementation provinciale, en septembre.

Des parents, des grands-parents et des responsables de garderies non régies ont répondu à l’appel lancé par l’Association québécoise des milieux familiaux éducatifs privés (AQMFEP).

De nouvelles règles régissent ces milieux de garde, non reconnus par l’État, depuis septembre. Elles découlaient du projet de loi 143, lequel avait été adopté sous le gouvernement libéral.

Parmi les changements, les femmes qui tiennent ces garderies ont perdu le droit d’être remplacées en cas d’absence. Pour cette raison, des milliers de services de garde ont fermé depuis septembre, soutient Sophy Forget-Bélec, porte-parole de l’AQMFEP.

Pénurie

Mme Forget-Bélec estime que ces fermetures contribuent à la pénurie des services de garde déjà présente au Québec. Elle ajoute que beaucoup de parents sont dans l’obligation de demeurer à la maison plutôt que de retourner travailler.

Les milieux de garde non reconnus font partie de la solution, plaide-t-elle, réclamant du ministre de la Famille, Mathieu Lacombe, une meilleure reconnaissance.

Ce dernier s’est toujours opposé à une modification du contenu de la loi. En réaction à la création de l’AQMFEP, l’an dernier, il avait déclaré que les nouvelles règles étaient un minimum.

Il n’est pas question de repousser ces règles-là, parce que c’est la norme minimale de sécurité pour les enfants. Ce n’est pas négociable, avait-il dit.

Selon les dernières estimations du ministère de la Famille, quelque 16 000 enfants fréquentaient des garderies non régies avant la mise en application de la loi 143.

Avec les informations d’Audrey Paris


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