Les conservateurs de Caraquet en rupture avec leur parti

Écrit par sur 22 février 2020

L’ensemble des membres du conseil d’administration de l’Association conservatrice de la circonscription a démissionné pour s’opposer à toute fermeture des services d’urgences la nuit à l’hôpital l’Enfant-Jésus de Caraquet.

Comme le reste du conseil d’administration de l’association locale, Jean-Guy Blanchard démissionne pour s’opposer à toute fermeture des services de l’hôpital.

La santé n’a pas de couleur. Non. Je ne pouvais plus militer de ce côté-là.

Rappelons que le député de Shippagan-Lamèque-Miscou, Robert Gauvin, a aussi quitté le Parti progressiste-conservateur pour des raisons similaires.

Voir la population de Caraquet et des environs manifester dans la rue, et nous autres, on serait là, pour [soutenir] le chef? Non. On a décidé [de démissionner], comme Robert. C’est une grosse décision à prendre, mais on l’a prise pour la population, explique-t-il.

Le président de l’association locale, Gilles Savoie, raconte que depuis la dernière élection, un climat toxique règne à l’intérieur du Parti progressiste-conservateur à l’échelle provinciale. La seule manière de ne pas être isolé, c’est de parler leur langage. Eux, ils ne parlent pas notre langage, soutient-il.

Il croit que cet environnement a rendu la tâche difficile à Robert Gauvin, qui s’est retrouvé isolé chez les bleus.

20 contre1 dans son parti. Il n’avait pas juste le premier ministre contre lui, il avait tout le parti contre lui… qui faisait semblant de ne pas l’être”,”text”:”C’était un20 contre1 dans son parti. Il n’avait pas juste le premier ministre contre lui, il avait tout le parti contre lui… qui faisait semblant de ne pas l’être”}}” lang=”fr”>C’était un 20 contre 1 dans son parti. Il n’avait pas juste le premier ministre contre lui, il avait tout le parti contre lui… qui faisait semblant de ne pas l’être, dit Gibert Savoie.

Déclaration de l’Association progressiste-conservatrice de Caraquet :

h. Les régions rurales se sentent oubliées par les fonctionnaires des ministères et du gouvernement Higgs.”,”text”:”Suite à la décision de la régie de santé Vitalité et du ministère de la Santé de fermer l’urgence de six hôpitaux dans la province et particulièrement celui de l’hôpital de l’Enfant-Jésus de Caraquet, nous les membres du conseil d’administration de l’association progressiste-conservateur de Caraquet sommes obligés de remettre notre démission en bloc. Ces démissions ont comme but [d’appuyer] notre hôpital et l’urgence 24h. Les régions rurales se sentent oubliées par les fonctionnaires des ministères et du gouvernement Higgs.”}}” lang=”fr”>Suite à la décision de la régie de santé Vitalité et du ministère de la Santé de fermer l’urgence de six hôpitaux dans la province et particulièrement celui de l’hôpital de l’Enfant-Jésus de Caraquet, nous les membres du conseil d’administration de l’association progressiste-conservateur de Caraquet sommes obligés de remettre notre démission en bloc. Ces démissions ont comme but [d’appuyer] notre hôpital et l’urgence 24 h. Les régions rurales se sentent oubliées par les fonctionnaires des ministères et du gouvernement Higgs.

La déclaration porte les signatures de Gilles Savoie, président, Roger Chiasson, vice-président, Jean-Guy Blanchard, trésorier, et Josée Landry, secrétaire.

Le premier ministre Blaine Higgs a annoncé que la réforme de la santé est mise en veilleuse le temps de consulter les collectivités concernées en avril et en mai, mais Gilles Savoie n’est pas rassuré pour autant.

Il a reculé temporairement. Je pense qu’il y aurait eu moyen de garder les urgences ouvertes. C’était la gestion du personnel. Il y a des services qui sont moins importants que l’urgence. L’urgence, c’est primordial, affirme Gilles Savoie.

La décision a été prise à la suite d’une réunion le samedi 15 février, le lendemain du départ de Robert Gauvin du Parti progressiste-conservateur.

Les militants ne regrettent pas leur choix; ils savent qu’à Caraquet, la seule idée de fermer les urgences engendre une peur bleue.

Avec des renseignements d’Alix Villeneuve et de René Landry


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