La Santé publique reporte le suivi de l’étude de biosurveillance sur l’arsenic
Écrit par Radio Centre-Ville sur 30 avril 2020
Invoquant la pandémie de la COVID-19, la Direction de la santé publique du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de l’Abitibi-Témiscamingue repousse les travaux de suivi sur le plan d’action sur les émissions de la Fonderie Horne de Rouyn-Noranda et les suites à donner à l’étude de biosurveillance sur l’arsenic.
Ces travaux devaient avoir lieu ce printemps, selon le calendrier initial. La directrice régionale de la santé publique, Dre Omobola Sobanjo, dit reconnaître que ce report pourrait être une source d’anxiété pour les citoyens qui attendent des réponses à leurs questions sur les émissions de la Fonderie.
Ce dossier n’en est pas moins important pour la direction de santé publique
, a affirmé la Dre Sobanjo.
Le retour progressif à une certaine normalité, avec les mesures de déconfinement qui vont s’enclencher à compter du 4 mai avec la levée des points de contrôle, pourrait aussi annoncer une reprise du travail de présentation des résultats de l’étude.
On espère bien qu’avec le déconfinement, si tout continue d’aller comme maintenant et si la stabilité se poursuit, nous pourrons planifier les activités d’information auprès des citoyens concernés
, a ajouté Dre Sobanjo.
Un report anticipé
La semaine dernière, le Conseil régional de l’environnement de l’Abitibi-Témiscamingue (CREAT) redoutait de voir les préoccupations liées au coronavirus éclipser le dossier de l’arsenic.
Le CREAT exigeait la poursuite des travaux, en dépit des énergies déployées pour la COVID-19, affirmant que les enjeux de santé publique étaient déjà une source de préoccupation à Rouyn-Noranda avant l’éclosion de la pandémie.
Le ministre de l’Environnement, Benoit Charette, avait pour sa part assuré que le comité interministériel mis en place pour assurer le suivi de l’étude et du plan d’action déposé par la Fonderie Horne en décembre 2019 se poursuivait malgré tout. Le ministre Charette avait également souligné que l’enjeu des émissions perdurait depuis déjà plusieurs années.