John Horgan revient sur les manifestations autour de l’Assemblée législative
Écrit par Radio Centre-Ville sur 13 février 2020
Après avoir dû annuler sa conférence de presse mardi, le premier ministre de la Colombie-Britannique, John Horgan, déclare mercredi « respecter le droit des gens à manifester, mais [il] trouve inacceptable qu’un groupe de personnes dise aux autres qu’elles n’ont pas le droit d’être là ».
Il n’avait pas pu s’adresser aux journalistes après le discours du Trône de mardien raison de manifestations qui ont bloqué pendant des heures l’accès à l’Assemblée législative à Victoria.
Je respecte le droit des gens de parler au pouvoir et de se réunir pacifiquement au parlement pour le faire
, a souligné le chef du gouvernement. Mais, la journée d’hier n’était pas comme les autres.
Hier, les gens se sont vu refuser l’accès à leur lieu de travail non pas à cause de leurs opinions politiques, mais parce qu’ils étaient considérés comme des symboles du gouvernement.
M. Horgan a par ailleurs affirmé lors de son point de presse que ce n’était pas à lui de dire à la police quoi faire alors qu’il existe des injonctions de la justice pour faire respecter l’ordre.
Que ce soit à Victoria, à Vancouver ou ailleurs en Colombie-Britannique, des centaines de manifestants ont battu le pavé pour témoigner leur appui aux chefs héréditaires de la Nation des Wet’suwet’en. Par ailleurs, d’autres mouvements de protestation se poursuivent mercredi, notamment devant la Cour suprême de la Colombie-Britannique, à Vancouver.
Des chefs héréditaires sont au coeur de ce mouvement d’opposition à la construction du gazoduc Coastal GasLink dans le nord de la province, près de Smithers.
Les opposants Wet’suwet’en au projet de Coastal GasLink
Ce sont les chefs héréditaires (un mode de gouvernance traditionnel) des Wet’suwet’en et une partie des Wet’suwet’en qui s’opposent au projet de gazoduc en construction entre Dawson Creek et Kitimat, en Colombie-Britannique. Les chefs héréditaires affirment qu’ils sont les seuls à pouvoir consentir à un projet qui traverse leur territoire ancestral, qui n’a jamais été cédé par traité.
De leur côté, 20 conseils de bande, dont 5 conseils de bandes Wet’suwet’en, le long du tracé du gazoduc, ont approuvé le projet.
Plus de détails à venir.