Jason Kenney accueille favorablement l’entente historique de l’OPEP+

Écrit par sur 13 avril 2020

Le premier ministre de l’Alberta, Jason Kenney, accueille favorablement l’entente entre les pays producteurs de pétrole pour rehausser les prix du carburant, lui qui planifie que sa province enregistrera un déficit de plus de 20 milliards de dollars pour la prochaine année.

La province des Prairies est durement touchée par la guerre pétrolière qui opposait la Russie à l’Arabie saoudite et qui a fait chuter de manière vertigineuse la valeur du brut sur les marchés mondiaux.

Nous avons récemment vendu un baril de pétrole albertain pour trois dollars. C’est sans précédent, a d’ailleurs indiqué M. Kenney en entrevue avec Radio-Canada. C’est un désastre au niveau économique!

Dimanche, les pays membres de l’OPEP+ se sont entendus sur une baisse de production mondiale de près de 10 millions de barils par jour en vue de faire remonter la valeur du pétrole.

C’est une bonne nouvelle dans un certain point, a commenté M. Kenney. Les pays membres n’ont pas accepté de continuer dans cette folie des bas prix.

Or, Jason Kenney estime que la planète en a encore mois”,”text”:”pour au moins 18mois”}}” lang=”fr”>pour au moins 18 mois avec de bas prix et un impact sur l’économie albertaine.

D’ailleurs, au lendemain de l’entente entre les membres de l’OPEP+, les cours du pétrole se maintenaient dans le rouge sur les différents marchés.

Le premier ministre albertain indique que son gouvernement prévoyait déjà un déficit de près de cinq milliards de dollars pour cette année, mais que la chute des prix du pétrole l’a obligé à réviser à la baisse cette planification économique. Le déficit albertain est maintenant estimé à plus de 20 milliards de dollars.

milliards de dollars aux autres provinces via des transferts fiscaux”,”text”:”Nous avons par le passé partagé plus de 600milliards de dollars aux autres provinces via des transferts fiscaux”}}” lang=”fr”>Nous avons par le passé partagé plus de 600 milliards de dollars aux autres provinces via des transferts fiscaux, a déclaré M. Kenney en faisant notamment référence au système de péréquation.

Nous sommes fiers d’avoir partagé notre richesse, mais en pleine crise économique, j’espère que le reste du Canada va se rappeler de l’importance de cette province pour la prospérité nationale, a-t-il souligné.

Des masques pour les autres provinces

Questionné sur la décision de l’Alberta de donner à d’autres provinces des cargaisons de matériel médical, dont des milliers de masques N95, le premier ministre Kenney a indiqué ne rien attendre en retour de ses homologues provinciaux.

C’est un geste de solidarité avec nos concitoyens canadiens, a-t-il déclaré.

Selon lui, l’Alberta se retrouve dans cette situation avantageuse face à la pandémie de COVID-19 puisqu’elle a effectué « dès novembre » des achats massifs en prévision d’une épidémie.

En novembre dernier, nos services ont entendu parler d’une possible épidémie en Chine et nous avons donc fait plusieurs achats, a-t-il raconté. Avec des surplus et des taux d’hospitalisation très bas, nous sommes en mesure de partager nos équipements médicaux.

M. Kenney en a également profité pour lancer quelques piques en direction du fédéral, notamment sur la question de la fermeture des frontières pour prévenir la propagation de la COVID-19.

Franchement, le [gouvernement] fédéral a fait une grave erreur en laissant les frontières du Canada ouvertes jusqu’à la fin mars. Ils ont suivi les conseils de l’Organisation mondiale de la santé qui a cru des informations de la Chine qui n’étaient pas justes, estime-t-il, faisant écho à des critiques similaires adressées par le président américain Donald Trump envers l’OMS. S’il y a une autre vague [de COVID-19] ou une autre pandémie, j’espère que nous serons moins naïfs.


En ce moment

Titre

Artiste

Background