Écoles : Québec étudie un relâchement de la distanciation pour septembre
Écrit par Radio Centre-Ville sur 28 mai 2020
Les règles concernant la distanciation entre les élèves du primaire, et entre les enfants en service de garde, pourraient être relâchées en vue de la rentrée de septembre, a fait savoir le gouvernement du Québec jeudi.
Trois semaines après la reprise des cours au primaire, dans les écoles situées à l’extérieur de la grande région de Montréal, les autorités sanitaires du Québec, le Dr Horacio Arruda en tête, se disent satisfaites de la situation actuelle, malgré une quarantaine de cas de contamination recensés à travers le réseau.
Je considère que c’est un grand succès, compte tenu du nombre d’enfants
, a ainsi lancé le premier ministre, François Legault, lors de son point de presse quotidien, jeudi.
Et pour cause : la réouverture des écoles primaires, réclamée par divers acteurs de la société, notamment les pédiatres de même que de nombreux parents, faisait craindre une multiplication des cas d’infection par le coronavirus ainsi qu’une transmission entre des enfants infectés et leurs parents, ou d’autres proches, comme des grands-parents.
Pour l’instant, cependant, il semble y avoir eu plus de peur que de mal, puisque ce ne sont que 41 cas de contamination qui ont été recensés dans le réseau scolaire jusqu’à présent.
Le directeur national de santé publique, le Dr Horacio Arruda, a reconnu qu’il y aurait « davantage de cas », entre autres parce que les écoles « sont des milieux ouverts sur la communauté ».
L’avantage, a-t-il soutenu, c’est qu’il s’agit de jeunes enfants. De plus, on n’a pas retourné au travail les membres du personnel à fort risque de maladie, comme les personnes âgées ou celles dont l’état médical ne le permettait pas.
Les résultats des premières semaines de déconfinement sont si encourageants, en fait, que Québec envisage d’assouplir les règles de distanciation physique à l’intérieur de chaque classe et dans chaque groupe d’enfants de garderie. Les élèves et les tout-petits n’auraient donc plus à respecter une distance de deux mètres entre eux, une règle qui avait causé des maux de tête à bien des responsables.
Le Dr Arruda a ainsi parlé « d’approches différentes » qui permettraient « d’éviter de grandes épidémies », avant de souligner qu’« il n’y a pas eu d’histoires d’horreur en milieu scolaire ».
Avec les informations de Jean-Philippe Robillard