Des inquiétudes au sujet des importations chinoises au Canada
Écrit par Radio Centre-Ville sur 9 mars 2020
L’ex-ambassadeur du Canada en Chine Guy Saint-Jacques est préoccupé par le fait que le gouvernement canadien n’inspecte pas suffisamment les produits chinois importés, comme le jus de pommes ou les jouets pour enfants, ce qui peut présenter des risques pour la santé des Canadiens.
Pourquoi ne fait-on pas des inspections plus poussées […] pour être sûrs que ce qu’on importe est propre à la consommation? On aurait peut-être des surprises de ce côté-là
, a-t-il affirmé devant le comité parlementaire sur les relations sino-canadiennes.
Selon lui, en plus d’avoir des bénéfices pour la santé et la sécurité des citoyens, l’augmentation des inspections enverrait un message clair à la Chine. Si vous voulez jouer dur, c’est un jeu qui se joue à deux. On ne sera pas là à se laisser abattre, a-t-il indiqué. Tout ça, j’ose espérer, amènerait un meilleur comportement de Pékin.
M. Saint-Jacques rappelle que 70 % du jus de pommes et 60 % du poisson congelé consommé au pays proviennent de la Chine.
% des terres agricoles en Chine sont contaminées avec des métaux lourds”,”text”:”Ayant vécu longtemps en Chine, je sais qu’il y a beaucoup de problèmes : 23% des terres agricoles en Chine sont contaminées avec des métaux lourds”}}” lang=”fr”>Ayant vécu longtemps en Chine, je sais qu’il y a beaucoup de problèmes : 23 % des terres agricoles en Chine sont contaminées avec des métaux lourds
, illustre-t-il.
Il craint aussi que d’autres produits de consommation, comme les jouets pour enfants, puissent être contaminés au plomb.
Je pense que dans certains cas [ça peut être dangereux pour la sécurité des Canadiens]. C’est pour ça que je voudrais être rassuré
, dit-il.
M. Saint-Jacques était témoin au comité spécial qui a été formé dans la foulée de la crise avec la Chine, qui a commencé avec l’arrestation de la directrice financière de Huawei Meng Wanzhou. En réponse, la Chine a arrêté les Canadiens Michael Kovrig et Michael Spavor en plus de suspendre plusieurs exportations canadiennes, dont le canola.
Guy Saint-Jacques croit que le Canada a été trop timide et aurait dû intervenir dès le début. mois que la crise a commencé. On a perdu des milliards de dollars en exportation, on va en perdre encore. C’est pour cette raison qu’il faut réagir.”,”text”:”Ça fait 15mois que la crise a commencé. On a perdu des milliards de dollars en exportation, on va en perdre encore. C’est pour cette raison qu’il faut réagir.”}}” lang=”fr”>Ça fait 15 mois que la crise a commencé. On a perdu des milliards de dollars en exportation, on va en perdre encore. C’est pour cette raison qu’il faut réagir.
Le seul langage que la Chine comprend, c’est la fermeté. De ce point de vue là, je ne comprends pas pourquoi on a attendu plusieurs mois avant de porter la cause devant l’Organisation mondiale du commerce (OMC).
Au début, je pense qu’il n’y avait pas une bonne compréhension que la crise allait durer longtemps
, a-t-il ajouté.
Il ne croit toutefois pas qu’il faille isoler la Chine, comme le proposent les États-Unis. Par exemple, il suggère que Pékin se joigne au Partenariat transpacifique, cet accord de libre-échange entre plusieurs pays du Pacifique, dont le Canada, à condition que Pékin respecte les règles.
Huawei
Même son de cloche pour la participation de Huawei au développement du réseau de la 5G. Il a suggéré au comité que le gouvernement limite le développement de la nouvelle technologie de télécommunication aux entreprises publiques, donc cotées en bourse.
Huawei devrait donc s’inscrire à la Bourse de Toronto et respecter certaines règles plus strictes.
Il y aurait plus de transparence et de discipline, dit-il. En parallèle, il faut continuer de faire ce qu’on fait avec la sécurité pour s’assurer qu’il n’y a pas de manigances.
M. Saint-Jacques explique qu’en vertu d’une entente, tous les appareils de Huawei sont testés avant d’être utilisés au pays.