COVID-19 : la Colombie-Britannique songe à collecter des données liées à l’ethnicité
Écrit par Radio Centre-Ville sur 24 avril 2020
La Colombie-Britannique « discute activement » de la possibilité de compiler des données liées à l’ethnicité des personnes qui ont attrapé la COVID-19, selon la médecin hygiéniste en chef de la province, Bonnie Henry.
À l’heure actuelle, seule l’ethnicité des patients qui s’identifient comme autochtones est notée, comme c’est le cas pour toutes autres maladies transmissibles, rappelle la Dre Henry.
Aux États-Unis, où ces informations sont systématiquement compilées, il s’agit d’un « indicateur incroyablement important », reconnaît-elle.
Dans certaines régions des États-Unis, les patients noirs et latinos sont beaucoup plus susceptibles de mourir de la maladie.
Photo : Radio-Canada / Jonathan Dupaul
Au Canada, le gouvernement fédéral n’a aucune intention pour l’instant d’amasser les données liées à l’ethnicité des personnes atteintes de la maladie, qui a fait plus de 2300 morts au pays, a indiqué la médecin en chef de la santé publique, la Dre Theresa Tam.
Or, rien n’empêche les provinces et les municipalités de le faire.
La Ville de Toronto a annoncé mercredi qu’elle développe son propre système pour collecter des données sur la COVID-19, y compris des données sur l’ethnicité, et ce, même si le gouvernement provincial de l’Ontario a fait valoir que cela n’était pas une de ses priorités.
Dans certaines régions des États-Unis, les patients noirs et latinos sont beaucoup plus susceptibles de mourir de la maladie. À Chicago, par exemple, les résidents noirs représentent 70 % des personnes mortes des suites de la COVID-19, bien qu’ils ne représentent que 30 % de la population.
Avec les informations de Bethany Lindsay