COVID-19 : Jason Kenney critique la Chine pour sa gestion de la crise
Écrit par Radio Centre-Ville sur 17 mai 2020
Le premier ministre de l’Alberta, Jason Kenney, s’est attiré les foudres de la Chine en ajoutant sa voix à celles des autres dirigeants qui ont récemment dénoncé le manque de réactivité du pays au début de la pandémie de COVID-19.
Les remarques accablantes du premier ministre contre la Chine sont lamentables
, peut-on lire dans un communiqué publié vendredi par le consulat de Chine à Calgary.
Deux jours auparavant, le premier ministre albertain, Jason Kenney, avait critiqué la réponse de la Chine à Wuhan, ville où ont été répertoriés les premiers cas de ce qui est devenu la pandémie de COVID-19.
M. Kenney a réclamé des comptes à Pékin quant à sa gestion de la crise sanitaire alors qu’il participait à une table ronde virtuelle organisée par le Canadian American Business Council.
« Je pense que le gouvernement chinois a une responsabilité importante dans les crises économique et sanitaire qui dévastent actuellement le monde entier », a déclaré Jason Kenney . « Je ne pense pas que nous devrions l’oublier en laissant simplement cela derrière nous. »
Ils doivent faire face à leurs responsabilités et rendre des comptes.
Propos anti-chinois
Le consulat général de Chine a qualifié les propos de M. Kenney de diffamatoires, l’accusant de stigmatiser la politique de Pékin.
Si on comparait ses actions à celles prises à Wuhan au moment de l’éclosion des cas, on s’apercevrait que M. Kenney n’a pas été plus intelligent qu’un autre
, s’est défendu le consulat.
Les autorités chinoises précisent en outre dans leur communiqué que Pékin a l’intention de tester tous les résidents de Wuhan pour y permettre un déconfinement sécuritaire.
Elles proposent de donner des conseils à l’Alberta pour expliquer à la province comment s’y prendre pour construire rapidement des installations médicales, comme la Chine l’a fait avec la construction de deux nouveaux hôpitaux.
La déclaration se termine sur un rappel amical
à M. Kenney : vous êtes élu à Edmonton et non à Ottawa
, est-il écrit, vos commentaires anti-chinois ne risquent pas de faire plaisir à M. Trump puisqu’il n’y prêtera même pas attention.
Washington a récemment multiplié les attaques contre Pékin, en affirmant notamment que la Chine tentait de pirater la recherche américaine sur un vaccin contre le coronavirus.