Course à la direction du PQ : s’assumer quitte à y laisser la victoire
Écrit par Radio Centre-Ville sur 1 février 2020
La présidente du Comité national des jeunes du Parti québécois (CNJPQ), Frédérique St-Jean, croit que le prochain chef de la formation souverainiste devra s’engager à tenir un référendum dans un premier mandat, mais elle doute que le projet se concrétise à la prochaine élection provinciale de 2022.
Selon elle, son parti a bien du travail à faire avant d’être reporté au pouvoir: Tant mieux si c’est ça, mais il ne faut pas se faire de blagues, on a neuf députés, on a un gros travail de parler de notre option
, affirme-t-elle en entrevue à Radio-Canada.
Le parti doit d’abord réassumer totalement son option indépendantiste même si cela le mène vers une défaite encore plus importante que celle d’octobre 2018 qui s’inscrit désormais comme la pire de son histoire.
Il est temps de jouer le tout pour le tout.
On ne peut pas perdre plus de députés et si on en perd plus, au moins on en perdra en étant ce qu’on est, en y allant pour nos convictions
, ajoute la jeune avocate qui est reconnue pour ne pas avoir sa langue dans poche.
Frédérique St-Jean croit que le prochain chef de la formation souverainiste devra s’engager à tenir un référendum dans un premier mandat.
Photo : Radio-Canada / Valérie Gamache
Le nouveau chef devra redonner le goût de croire au projet d’indépendance : les gens ont trop été déçus, nous-mêmes on n’était plus fier de nous
, constate-t-elle lorsqu’elle se remémore le moral des troupes après la dernière élection. Les jeunes péquistes avaient alors le sentiment d’avoir été mis de côté.
Il faut que le PQ s’adresse aux jeunes, l’électorat cible ce n’était pas les 18-35 ans.
Le successeur de Jean-François Lisée ne pourra pas se le permettre et elle y veillera.
Un premier débat en mars
Le CNJPQIls n’auront pas le choix de s’occuper de nous, on va lancer nos idées dès le début
, dit la militante de 26 ans.
Les membres du CNJPQOn va ensuite se positionner en fonction de celui qui répond le mieux aux aspirations
, explique Mme St-Jean.
Les jeunes n’auront pas un poids particulier dans le l’élection du chef, le scrutin se déroulera en fonction d’une personne un vote. Mais ils misent sur l’importance que les sympathisants pourraient avoir pour maximiser le vote chez les jeunes.
Le PQUne carte de membre pour un jeune, ça ne nous dit rien, mais voter pour un chef qui nous inspire ça peut être intéressant
, dit Frédérique St-Jean. Occupation Double où tu payes pour voter. J’ai le goût que les jeunes regardent la course et se disent “cool, celui-là me rejoint” et qu’ils puissent voter”,”text”:”Un peu comme à Occupation Double où tu payes pour voter. J’ai le goût que les jeunes regardent la course et se disent “cool, celui-là me rejoint” et qu’ils puissent voter”}}” lang=”fr”>Un peu comme à Occupation Double où tu payes pour voter. J’ai le goût que les jeunes regardent la course et se disent “cool, celui-là me rejoint” et qu’ils puissent voter
, explique-t-elle.
Trois candidats confirmés, deux en réflexion
Trois candidats se sont officiellement lancé dans la course, le député de Jonquière Sylvain Gaudreault, l’avocat Paul St-Pierre-Plamondon et l’historien Frédéric Bastien. Deux autres candidats sont en réflexion, il s’agit de Stéphane Handfield, un militant de longue date du Parti québécois et avocat en immigration, ainsi que l’humoriste Guy Nantel.
Les 3 candidats officiels à la course à la direction du Parti québécois Sylvain Gaudreault, Paul St-Pierre-Plamondon et Frédéric Bastin ainsi que le candidat potentiel, Stéphane Handfield, participaient à un rassemblement militants vendredi soir à Montréal.
Photo : Radio-Canada / Valérie Gamache