Coronavirus : le rapatriement des Canadiens s’organise, assure Trudeau

Écrit par sur 31 janvier 2020

Questionné sur les raisons pour lesquelles le Canada n’a pas encore commencé à rapatrier ses ressortissants coincés en Chine par les mesures de confinement, le premier ministre Trudeau assure que le rapatriement s’organise et qu’Ottawa « fait ce qu’il a à faire ».

Le premier ministre, qui visitait vendredi matin une usine de textile de Montréal, a reconnu que certains pays avaient en effet agi très rapidement, mais que plusieurs autres n’ont encore rien fait.

On est en train de faire ce qu’on a à faire pour assurer la sécurité des Canadiens en Chine, mais aussi pour assurer la sécurité des gens ici aussi au Canada.

Selon lui, le fait que le Canada ait connu des tensions avec la Chine ces derniers mois, notamment en raison de l’affaire Huawei, n’est pas lié aux délais auxquels fait face Ottawa pour rapatrier ses ressortissants.

Nous sommes en contact avec les autorités chinoises locales pour assurer le rapatriement des Canadiens en Chine et leur sécurité. Nous en aurons plus à vous annoncer au cours des prochains jours, a ajouté le premier ministre.

En ce qui a trait à la situation sanitaire au pays, Justin Trudeau assure que la menace d’une épidémie de coronavirus au Canada demeure faible et que les autorités médicales sont prêtes à y faire face.

Le Canada a eu récemment une expérience du même type lors de l’épidémie de SRAS en 2003. Nous avons mis sur pied des protocoles et un système de prise en charge qui fonctionne vraiment bien.

Le premier ministre Justin Trudeau assure que la menace d’épidémie de coronavirus est faible au Canada en raison des progrès effectués lors de l’épidémie de SRAS, en 2003.

Photo : Radio-Canada

Négociations en cours avec Pékin

À Ottawa, le ministre des Affaires étrangères François-Philippe Champagne, qui s’est entretenu jeudi avec son homologue chinois Wang Yi, affirme avoir obtenu l’assistance et la collaboration des autorités chinoises pour aider les citoyens canadiens qui veulent quitter la région.

Selon un communiqué d’Affaires mondiales Canada, certains diplomates canadiens qui ont des enfants d’âge préscolaire et scolaire ont été autorisés à quitter le pays.

Ottawa assure par ailleurs que des négociations se poursuivent avec les autorités à Wuhan, foyer de l’épidémie en Chine, en vue d’un rapatriement prochain des autres ressortissants canadiens qui sont maintenus en quarantaine dans les villes de la région depuis une semaine.

Selon le ministre Champagne, des 335 Canadiens qui se trouvent dans la région de Wuhan, 196 souhaitent revenir au pays.

Un avion pour le Canada

Jeudi, François-Philippe Champagne a assuré qu’un avion de ligne a été « sécurisé », mais que les négociations sont complexes avec les autorités locales pour permettre aux Canadiens de quitter les villes en confinement afin de gagner les aéroports.

Les citoyens et citoyennes qui veulent se rendre à l’aéroport de Wuhan pour prendre le vol doivent avoir obtenu au préalable toutes les autorisations pour s’y rendre. Ce qui n’est pas une mince tâche dans une zone de confinement.

Le ministre souligne également les délais qu’il faut pour l’obtention de tous les permis exigés par la Chine, notamment pour circuler dans son espace aérien et avoir le droit de se poser dans les aéroports.

Une équipe canadienne doit d’ailleurs se rendre sous peu de Pékin à Wuhan pour offrir de l’aide aux ressortissants canadiens.

Il faudra encore quelques jours selon le ministre Champagne pour finaliser l’opération.

En ce qui concerne les ressortissants qui reviendront au pays, M. Champagne a indiqué que ses services observaient ce qui se faisait dans d’autres pays, mais qu’aucune décision n’a encore été prise pour le moment.


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