Rassemblements extérieurs : Québec limitera les retrouvailles à 10 personnes
Écrit par Radio Centre-Ville sur 21 mai 2020
Avec l’arrivée du beau temps et l’apparition d’un nombre grandissant d’attroupements dans les espaces publics, le gouvernement Legault a décidé de clarifier sa position sur le sujet.
C’est qu’en vertu d’un décret ministériel signé le 20 mars dernier, tout rassemblement intérieur ou extérieur est interdit au Québec. Les rassemblements extérieurs sont toutefois permis si une distance minimale de deux mètres est maintenue entre les personnes rassemblées
.
Cette règle continuera de s’appliquer, a confirmé la vice-première ministre Geneviève Guilbault, mercredi, alors qu’elle remplaçait François Legault pour la conférence de presse quotidienne des autorités québécoises.
Mme Guilbault demande toutefois aux Québécois de limiter ces rassemblements à 10 personnes issues d’un maximum de 3 ménages différents. La nouvelle consigne entrera en vigueur vendredi dans tout le Québec, y compris le Grand Montréal.
Les gens pourront recevoir des amis dans leur cour, mais devront tenter de respecter le plus possible les consignes de santé publique, comme le respect d’une distance de deux mètres entre les convives et le lavage fréquent des mains. De plus, le port du couvre-visage sera fortement recommandé.
À savoir s’il sera possible d’accueillir des gens chez soi, dans la maison, Mme Guilbault a indiqué que le Québec n’est pas rendu là
.
On n’est pas rendu à pouvoir autoriser les soupers entre amis, les partys, les rassemblements dans les sous-sols et tout ça.
Les hôtes d’un barbecue, par exemple, devront donc résister à l’envie de proposer à leurs invités de terminer la soirée à l’intérieur, a illustré la vice-première ministre.
Cela dit, les convives pourront rentrer brièvement à l’intérieur pour utiliser la salle de bain, a-t-elle nuancé, s’en remettant au gros bon sens
des Québécois.
Mme Guilbault, qui est aussi ministre de la Sécurité publique, a indiqué que les forces de l’ordre continueront d’ouvrir l’œil pour s’assurer que les rassemblements ne dégénèrent pas dans les espaces publics. Mais les vérifications n’iront pas plus loin, assure-t-elle.
Évidemment que les policiers ne commenceront pas à aller investiguer les terrains privés, à rentrer dans les maisons et à cogner aux portes pour prendre les gens en flagrant délit. Ce n’est pas ça l’idée.
Le Dr Arruda ouvre un peu plus le « robinet » du déconfinement.
Photo : La Presse canadienne / Jacques Boissinot
Présent aux côtés de la vice-première ministre, le directeur national de santé publique, Horacio Arruda, a prévenu une fois de plus que la santé publique et le gouvernement n’hésiteront pas à revenir en arrière s’ils entrevoient une deuxième vague de COVID-19 dans les prochaines semaines.
En attendant, il demande aux Québécois de continuer à observer les consignes.
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Ailleurs au Canada
Dans le reste du pays, le déconfinement graduel donne lieu à diverses formes de rassemblement. L’Ontario interdit encore les regroupements de plus de cinq personnes. La province devrait assouplir sa politique à la faveur de sa deuxième phase, qui prévoit l’autorisation de certains grands rassemblements publics, ainsi que la réouverture d’espaces en plein air.
Depuis la mi-mai, les rassemblements en petits groupes sont tolérés en Colombie-Britannique, alors que ceux réunissant plus de 50 personnes demeurent interdits. La quatrième phase du plan de la province, qui devrait survenir à l’automne si certaines conditions sont remplies (vaccination, immunité de groupe ou existence d’un traitement efficace), permettra à nouveau les grands rassemblements, comme les concerts et les congrès.
En Alberta, la limite pour les rassemblements extérieurs est passée de 15 à 50 personnes depuis le 15 mai. Les regroupements intérieurs, eux, demeurent limités à 15 personnes. L’obligation d’observer une distance de deux mètres demeure en vigueur.
Les rassemblements sont toujours limités à 10 personnes au Manitoba. Cette mesure devrait être assouplie dès le 1er juin avec le passage à la deuxième phase qui prévoit, entre autres, la réouverture des restaurants.
En Saskatchewan, les regroupements sont limités à 10 personnes, mais ce nombre devrait passer à 30 lors de la quatrième phase du plan provincial. Celle-ci, dont on ignore le calendrier précis, permettra la réouverture des installations de loisirs et de divertissement intérieures ou extérieures, comme les bibliothèques et les piscines.
Au Nouveau-Brunswick, il est permis à 10 personnes ou moins de se retrouver ensemble à l’extérieur, tout en respectant la distanciation de deux mètres. Ce nombre passera à 50 dès ce vendredi. Depuis le 24 avril, deux ménages peuvent d’un commun accord choisir de passer du temps ensemble. Les restaurants peuvent accueillir des clients dans leur salle à manger depuis le 8 mai.
Sur l’Île-du-Prince-Édouard, les rassemblements extérieurs de cinq personnes ou moins sont autorisés, à condition de respecter les deux mètres de distanciation physique. Dès le 22 mai, les regroupements de 10 personnes à l’extérieur et de 5 personnes à l’intérieur, de même que certaines activités récréatives à l’intérieur, seront permis.
À Terre-Neuve-et-Labrador, les rassemblements de 10 personnes et moins, comme lors de funérailles et de mariages, sont tolérés depuis le 11 mai, à condition de respecter la distanciation physique. Dans cette province, il était permis depuis fin avril à deux familles de se réunir et de constituer une « bulle », à condition de ne pas avoir des contacts directs avec d’autres personnes en dehors de ce noyau.
Le concept de « bulle familiale » existe aussi en Nouvelle-Écosse, où deux familles ont la possibilité de se côtoyer à l’extérieur, tout en se gardant de fréquenter d’autres personnes en dehors de ce cercle. La province tolère que cinq personnes ou moins puissent se rassembler à l’extérieur, tout en observant la règle des deux mètres de distance.
Avec la collaboration d’Ahmed Kouaou