Dominique Anglade prend les commandes du PLQ

L’ex-président de l’Union des municipalités du Québec, Alexandre Cusson, avait renoncé ce matin à briguer la direction du parti. Il a annoncé sur Facebook qu’il se retirait de la course, dont l’échéancier demeure incertain depuis l’arrivée de la COVID-19 dans l’équation, même s’il estime que sa campagne « allait bien ».

« Il m’apparaît irréaliste et irresponsable d’envisager une reprise de cette course dans les prochaines semaines, voire avant 2021. », a indiqué l’ex- maire de Drummondville.

Personnellement, ayant quitté mes fonctions et renoncé à toute rémunération pour participer à cette course, n’étant pas indépendant de fortune et devant gagner ma vie comme une grande majorité de Québécoises et de Québécois, ce délai n’est pas envisageable.

Les conditions et la réalité qui prévalaient au moment où la course à la direction du Parti libéral du Québec s’est amorcée ne tiennent plus, a aussi fait valoir M. Cusson dans une lettre envoyée à la direction du parti pour justifier sa décision.

Dans cette lettre, il explique ne pas croire que la course puisse reprendre rapidement, car pour les candidats à la chefferie, il était essentiel de pouvoir aller à la rencontre des militantes et des militants sur le terrain et que clairement, les prochains mois ne seront pas propices à ce type de rencontres.

Vu cette conclusion, Alexandre Cusson demandait au PLQ « d’annuler » cette course à la chefferie, avançant qu’il s’agit de la seule option viable dans les circonstances. « Il ne serait pas pertinent pour le PLQ de relancer la course à court ou moyen terme », insiste-t-il.

Il qualifiait toutefois sa décision de se retirer de cette course de « définitive », peu importe que sa requête soit entendue ou non. M. Cusson demandait depuis la mi-mars que la course soit suspendue.

Une autre candidate à la succession de Philippe Couillard, Marwah Rizqy, s’était retirée de la course en novembre. Elle avait alors choisi d’appuyer M. Cusson, qui avait récemment annoncé sa candidature. D’autres élus libéraux, dont l’ex-vice-première ministre Lise Thériault et l’ex-ministre Julie Boulet, s’étaient rangés dans son camp. Sa campagne s’était toutefois faite plus discrète que celle de sa rivale, Dominique Anglade, ces derniers mois.

Le Parti libéral souhaitait ouvertement éviter le couronnement d’un candidat unique, une course attirant davantage d’attention médiatique et aidant à faire connaître les aspirants premiers-ministres. Un scénario qui semble désormais presque inévitable si le nouveau chef du parti devait être choisi au cours des prochains mois.

Alexandre Cusson n’a pas indiqué ce que serait son prochain projet professionnel, ou s’il prévoit tenter un retour à la mairie de Drummondville. La municipalité devait se choisir un nouveau maire le 3 mai, mais le scrutin a été reporté à une date indéterminée. Une directive gouvernementale empêche toute tenue de toute élection avant le 26 juin, pour des raisons de santé publique.