Un vaccin contre la COVID-19 ne sera pas obligatoire en Colombie-Britannique
Écrit par Radio Centre-Ville sur 29 avril 2020
Même si nous sommes « loin du jour où il y aura un vaccin contre la COVID-19 », les autorités sanitaires de la Colombie-Britannique indiquent que son déploiement dans la province se fera « conformément » aux règles en vigueur et ne sera donc pas obligatoire.
Lorsqu’un vaccin sera disponible, la ligne directrice sera la même que celle suivie pour les autres maladies, selon les normes établies par la santé publique, affirme le ministre de la Santé, Adrian Dix, c’est-à-dire que le vaccin ne sera pas obligatoire.
Nous allons nous concentrer sur la majorité qui voudra se faire vacciner plutôt que sur la minorité qui n’en voudra pas.
Quoi qu’il advienne, M. Dix affirme qu’il sera « ravi d’avoir ce problème à régler ».
La priorité de vaccination sera accordée aux personnes qui en ont le plus besoin et aux travailleurs de la santé notamment, indique la médecin hygiéniste en chef de la province, Bonnie Henry.
Les parents dont les enfants fréquentent les écoles publiques pourraient devoir faire état de la vaccination de leurs enfants, comme c’est le cas pour la rougeole et autres maladies transmissibles.
Mardi, lors du point de presse quotidien sur la COVID-19, les autorités sanitaires ont fait état de 55 nouveaux cas de la maladie en Colombie-Britannique, ce qui porte le bilan à 2053 dans la province depuis le début de la pandémie.
Actuellement, 94 personnes nécessitent des soins hospitaliers et 37 se trouvent aux soins intensifs.
La médecin hygiéniste en chef, Bonnie Henry, indique que 2 personnes ont succombé à la maladie, qui a fait jusqu’à présent 105 victimes dans la province.
Trouver l’équilibre entre la lutte contre le virus et la relance de l’économie
Bien qu’elles reconnaissent que les mesures de confinement instaurées par la province pour freiner la COVID-19 ont des conséquences sociales, émotionnelles et économiques importantes, les autorités sanitaires de la Colombie-Britannique prônent « l’équilibre » lorsqu’il est question de déconfinement.
L’approche adoptée par et pour la Colombie-Britannique
vise à ajuster les restrictions visant à contrôler la progression du virus pour permettre à la société de fonctionner.
Les mesures mises en place par la province pour contenir la maladie continueront d’évoluer à mesure que les nouvelles connaissances sont acquises concernant le virus, souligne la Dre Henry.
Nous devons continuer à protéger nos familles et nos communautés.
Lundi, la province a annoncé qu’elle adopterait une approche prudente à la relance économique. Pour l’instant, aucune date n’est prévue pour un retour en classe.
Le ministre de la Santé, Adrian Dix, parle d’une approche « nuancée », qui permet aux entreprises de collaborer avec les autorités sanitaires afin de s’adapter à une situation en évolution.
Nous devons équilibrer les besoins de notre activité sociale et économique avec notre besoin absolu de lutter contre la COVID-19
, rappelle-t-il.
Il remercie tous ceux et celles qui font des sacrifices : ce sont leurs efforts « qui nous permettent de continuer », dit-il.
Pour l’instant, aucune date n’est prévue pour un retour en classe en Colombie-Britannique.
Photo : Getty Images / SDI Productions
Des foyers d’éclosion sous la loupe des autorités
La plupart des cas annoncés mardi sont liés aux éclosions surveillées dans deux usines de transformation de volaille du Grand Vancouver, où l’on recense 46 nouveaux cas de COVID-19 dans une installation de Coquitlam.
À la prison de Mission, le nombre de personnes atteintes est maintenant 120, dont 12 employés.
Aujourd’hui, nous soulignons le Jour national de deuil pour les personnes décédées au travail, rappelant l’importance d’avoir un lieu de travail sécuritaire
, a indiqué la Dre Henry.
Sur une note positive, les autorités sanitaires ne dénombrent pas de nouvelles éclosions dans des centres de soins de longue durée particulièrement touchés depuis le début de la pandémie.