Une réouverture des écoles à court terme serait « prématurée »

Le premier ministre François Legault a tenté d’apaiser les craintes samedi lors de son point de presse hebdomadaire. Il a martelé qu’une réouverture des écoles avant le 4 mai était l’un des scénarios étudiés et quetoute réouverture devrait d’abord obtenir l’aval du directeur national de la santé publique. Dans tous les scénarios, on va s’assurer que la sécurité des enfants, des enseignants est protégée puis qu’on ait l’accord de la santé publique, a-t-il déclaré.

Christine Labrie croit qu’une réouverture à court terme est prématurée, d’autant plus que le pic est attendu à la fin avril.

Que vont faire les parents qui ont une santé plus fragile? Est-ce qu’ils vont devoir choisir entre préserver leur santé ou renvoyer leurs enfants à l’école, se questionne-t-elle.

On a même pas encore atteint le sommet de la courbe, donc à mon sens, c’est prématuré de dire qu’à peine après avoir atteint le sommet de la courbe, on peut repartir aussi rapidement les activités habituelles du Québec.

Selon la députée, le gouvernement devrait d’abord prévoir la reprise des activités facultatives.Il faut que ça reste des activités que les gens peuvent choisir de pratiquer ou pas, parce que ceux qui sont vulnérables doivent rester chez eu en toute sécurité, souligne-t-elle.

Les chauffeurs d’autobus scolaire souhaitent être protégés

Le président du secteur transport scolaire de la Fédératon des employées et employés des services publics (FEESP-CSN), Stephem Gauley, estime que les transporteurs ne sont pas prêts à une reprise des activités.

Selon lui, il faut d’abord installer des plexiglas pour protéger les chauffeurs ainsi qu’ajouter d’autres équipements de protection. Les transporteurs n’ont pas cela actuellement, alors avant de mettre tout cela en place, c’est évident qu’on ne repartira pas avant le 4 mai, croit M. Gauley.

M. Gauley rappelle que la moyenne d’âge des chauffeurs est élevée et milite en faveur d’une grande prudence.

L’exécutif du Syndicat de l’enseignement de l’Estrie est pour sa part surpris par l’évocation d’un scénario de réouverture à court terme et souhaite surveiller l’évolution de la situation avant de réagir.