Une coroner plaide pour une aide accrue pour les anciens combattants

Écrit par sur 7 mars 2020

Un coroner recommande au ministère des Anciens Combattants de revoir les mécanismes de prise en charge des anciens soldats dans des cliniques spécialisées en traitement du stress post-traumatique. Cette recommandation est faite dans le rapport sur le décès de l’ex-soldat Carl Jason Dunphy qui s’est enlevé la vie le 11 février 2017 à Saint-Louis-du-Ha ! Ha !.

La coroner Karine Spénard dénonce le suivi insuffisant offert par les anciens combattants à l’homme de 39 ans. Celui-ci avait verbalisé à de nombreuses reprises sa détresse dans les semaines voire les mois précédents son suicide.

Une personne en détresse n’a pas toujours la capacité de formuler une demande d’aide et un filet de sécurité doit donc être mis en place.

Selon elle, les procédures administratives du ministère des Anciens Combattants semblent lourdes ce qui peut amener son lot d’anxiété et de découragement.

La veille de son décès, Carl Jason Dunphy avait été évalué par un médecin et un psychiatre à l’Hôtel-Dieu de Lévis. Les deux spécialistes déterminent qu’il ne présentait pas dangerosité immédiate pour sa propre vie. Devant ces évaluations, la coroner demande au Centre intégré de santé et des services sociaux de Chaudière-Appalaches et au Collège des médecins de revoir la qualité des actes professionnels prodigués à Carl Jason Dunphy.

Elle demande également au Service de police de Lévis d’effectuer un rappel auprès des policiers sur la saisie d’armes sans mandat en situation de risque pour la sécurité de la personne où la saisie a lieu, ou pour autrui.

Service d’aide pour les Anciens Combattants du Canada : 1-800-268-7708

L’ex-militaire et membre des anciens combattants, Joseph-Eric Tremblay espère que ce rapport de la coroner fera bouger les choses. Selon lui, le système actuel est bon, mais il a aussi certaines failles.

Il croit qu’un meilleur suivi périodique de l’état de santé des anciens combattants pourrait aider grandement. C’est justement un suivi similaire avec une intervenante des anciens combattants qui l’a aidé après son séjour en Bosnie.

L’ex-militaire et membre du Regroupement UN-NATO du Bas-Saint-Laurent Joseph-Éric Tremblay

Photo : Radio-Canada / Jérôme Lévesque-Boucher

Ces gens-la prennent soin de la société. Est-ce qu’on peut en retour prendre soin d’eux? Des fois ça ne prend pas grand-chose, la bonne intervention au bon moment et qui permet d’avoir une bonne discussion.

Il espère que ce rapport de coroner dépassera les frontières du Québec et qu’il sera lu dans différents ministères fédéraux. Selon Joseph-Eric Tremblay plusieurs pistes de solutions pour aider les soldats se retrouvent dans ce document.


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