Parfum électoral à Terre-Neuve-et-Labrador
Écrit par Radio Centre-Ville sur 7 mars 2020
L’avenir est incertain pour le gouvernement libéral minoritaire de Terre-Neuve-et-Labrador. Le Parti libéral doit choisir un nouveau chef le 9 mai prochain à la suite de la démission du premier ministre Dwight Ball en février dernier, mais des signes laissent présager que les électeurs pourraient retourner aux urnes dès ce printemps.
De plus, jeudi, le ministre des Finances a déposé une demande de crédit provisoire. Il veut s’assurer que les fonctionnaires de l’État soient payés pour les six prochains mois.
Dans l’éventualité où l’opposition décidait de renverser le gouvernement, le ministre provincial des Finances, Tom Osborne, dit vouloir éviter une paralysie du gouvernement.
Le ministre des Finances de Terre-Neuve-et-Labrador, Tom Osborne, le 6 mars 2020.
Photo : Radio-Canada
On a beaucoup entendu parler de l’opposition formant une coalition pour faire tomber le gouvernement. Je veux m’assurer que nous ne voyons pas une situation comme celle que nous voyons aux États-Unis, où un gouvernement a été fermé
, indique-t-il.
Mais une demande de fonds pour une si longue période est inhabituelle, selon les progressistes-conservateurs, et elle laisse même présager d’autres motifs.
Une élection en mai ou en juin est probable
, soutient Ches Crosbie, chef du Parti progressiste-conservateur. À moins que la session ne soit prorogée
, suppose-t-il également.
Ches Crosbie, chef du Parti progressiste-conservateur, le 6 mars 2020.
Photo : Radio-Canada
Les candidats au poste de chef du Parti libéral sont peu nombreux. John Abbott est un ancien sous-ministre de la Santé. Il mise sur sa longue expérience à l’arrière-scène pour gagner la confiance des membres du parti. Andrew Furrey est quant à lui un chirurgien et militant libéral de longue date. Il bénéficie de l’appui de presque l’entièreté du caucus du Parti libéral.
Toutefois, aucun des deux hommes ne siège à l’Assemblée législative et l’un d’eux deviendra premier ministre de la province le 9 mai prochain.
Cette situation n’est pas sans rappeler celle de 1996, où Brian Tobin succédait au premier ministre Clyde Wells.
N’étant pas un membre élu de l’Assemblée législative, des élections générales avaient été déclenchées au lendemain de son arrivée en poste.
L’histoire pourrait bien se répéter au printemps.
D’après un reportage de Marie-Isabelle Rochon