Coronavirus : Santé Canada juge sa présence suffisante dans les aéroports
Écrit par Radio Centre-Ville sur 7 mars 2020
L’Agence de santé publique du Canada (ASPC) dit avoir accru sa présence dans les aéroports internationaux du pays en réponse à l’épidémie de COVID-19, mais les agents des douanes continuent, eux, de réclamer plus de soutien des autorités sanitaires.
(ASPC) sont présents dans les trois principaux aéroports internationaux du Canada (Vancouver, Toronto-Pearson et Montréal) et nous avons accru cette présence pour la réponse à la COVID-19.”,”text”:”Des employés de l’Agence de la santé publique du Canada(ASPC) sont présents dans les trois principaux aéroports internationaux du Canada (Vancouver, Toronto-Pearson et Montréal) et nous avons accru cette présence pour la réponse à la COVID-19.”}}” lang=”fr”>Des employés de l’Agence de la santé publique du Canada (ASPC) sont présents dans les trois principaux aéroports internationaux du Canada (Vancouver, Toronto-Pearson et Montréal) et nous avons accru cette présence pour la réponse à la COVID-19.
Telle est la réponse offerte à Radio-Canada par l’Agence de la santé publique du Canada (ASPC), vendredi, après que le président national du Syndicat des douanes et de l’immigration a répété, plus tôt dans la journée, que ses membres réclament du renfort et des directives plus claires de la part de l’Agence.
Les gens que je représente […] souhaiteraient avoir un meilleur encadrement de Santé Canada
, a affirmé Jean-Pierre Fortin à l’émission Tout un matin, sur ICI Première.
C’est ce qu’on me répète : donnez-nous plus de directives claires pour augmenter cette sécurité-là.
Mais l’ASPC estime en faire assez dans les circonstances. Elle dit ajuster, au besoin, le nombre d’employés dans chaque aéroport, afin de répondre à toute augmentation du nombre d’évaluations de voyageurs qui sont requises
.
Anna Maddison, porte-parole de l’ASPC, précise que des agents de quarantaine sont présents, sur place, dans les aéroports.
Les autorités canadiennes ont recensé jusqu’ici 54 cas confirmés de coronavirus :
- 28 en Ontario
- 21 en Colombie-Britannique
- 3 au Québec
- 2 en Alberta
Jusqu’à présent, tous les cas, à l’exception d’un seul, en Colombie-Britannique, sont des personnes qui revenaient d’un voyage de l’étranger.
L’administratrice en chef de la santé publique, la docteure Theresa Tam, a déclaré vendredi que l’âge des personnes touchées oscille entre 23 et 82 ans. Plus de 4500 personnes ont subi des tests, au pays, pour dépister le coronavirus, a-t-elle ajouté.
La Dre Tam a par ailleurs invité les Canadiens à y penser deux fois avant de partir en croisière, et a souligné que les risques étaient particulièrement élevés pour les personnes âgées et que les navires étaient des lieux propices à la transmission du virus.
« Le dépistage n’est pas une garantie »
En ce qui a trait aux aéroports, l’ASPC affirme que le dépistage à l’entrée à lui seul n’est pas une garantie contre l’importation de ce nouveau virus
. Néanmoins, ce dépistage est important et s’inscrit dans une stratégie plus globale d’intervention gouvernementale, insiste l’Agence.
L’ASPC a posté dans les aéroports des agents de contrôle qui, de concert avec les agents des services frontaliers, déterminent les voyageurs d’intérêt arrivant au Canada en provenance des régions touchées
.
Le nombre de personnes ayant contracté la COVID-19 dans le monde a franchi vendredi la barre des 100 000. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le taux de mortalité de la COVID-19 est d’environ 3,4 %.
Pour le Canada, le risque pour la santé publique associé à la COVID-19 est considéré comme faible.
« Pas des spécialistes de la santé »
Cependant, les membres du Syndicat des douanes et de l’immigration demeurent inquiets et réclament plus de ressources de Santé Canada, comme l’affirme Jean-Pierre Fortin.
On n‘est pas des spécialistes de la santé
, plaide le président du Syndicat.
Avec le nombre de passagers que les agents reçoivent, dit M. Fortin en substance, il faudrait une dizaine de personnes de Santé Canada pour les épauler. Il affirme qu’il y en a actuellement seulement deux qui accompagnent nos gens, se promènent un peu partout et regardent les gens lors de leur entrée [pour voir] s’ils ont des symptômes
.
M. Fortin explique que les agents des douanes posent les questions d’usage aux voyageurs et ne vont creuser davantage que si ces derniers ont de la toux, de la sudation. On regarde si on voit des signes apparents
, décrit-il.
Les agents des douanes ne sont pas inquiets pour leur propre santé pour le moment : On porte les gants […] et on ne se met pas à risque
, dit M. Fortin.
Quand on a un vol qui arrive directement de la Chine, c’est clair. Ce qui est un petit peu moins clair, c’est quand les gens font des transits, [proviennent de] différentes destinations.
Jean-Pierre Fortin croit que les compagnies aériennes devraient fournir aux agents des douanes l’information relative aux voyageurs qui ont transité par un, voire deux pays avant d’arriver au Canada. Nos compagnies de transport sont capables de repérer ça, dit-il. Ça prendrait une plus grande collaboration avec nos services […].
Et il rappelle que les autorités américaines ont d’ores et déjà imposé des règles plus strictes.
Jeudi, un haut responsable américain affirmait que plus de 100 personnes, en provenance du Canada, ont dû rebrousser chemin une fois rendues à la frontière américaine en raison de déplacements passés dans des régions touchées par le coronavirus.
« On suit l’évolution », dit Mélanie Joly
Mélanie Joly fait aussi partie d’un comité spécial mis en place par le gouvernement pour faire le point, chaque jour, sur l’évolution du coronavirus.
Photo : Radio-Canada / Maya Arseneau
La ministre du Tourisme et des Langues officielles, Mélanie Joly, est membre du Comité du Cabinet chargé de la réponse fédérale à la COVID-19.
La ministre assure que les autorités canadiennes suivent l’évolution de la situation d’heure en heure
. L’information – concernant les mesures à prendre pour prévenir la propagation du coronavirus – est transmise aux voyageurs à toutes nos frontières, terrestres, dans nos aéroports et dans nos ports
.
Le comité dont elle fait partie a tenu une réunion, vendredi, et la ministre a promis sur les ondes d’ICI Première qu’elle parlerait de l’enjeu soulevé par le Syndicat des agents des douanes.
Mélanie Joly a ajouté : Si on doit parler au Syndicat, on va le faire, parce qu’on doit protéger les personnes qui sont en première ligne
.