Plus d’immigrants s’inscrivent à des cours de français

Écrit par sur 4 février 2020

Les personnes immigrantes ont été plus nombreuses à suivre un cours de français au cours des derniers mois qu’à pareille date un an plus tôt. C’est ce qui ressort des données préliminaires sur la fréquentation des cours obtenues auprès du ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration (MIFI).

L’automne dernier, 16 971 personnes immigrantes ont pris part à un cours de français comparativement à 13 728 personnes l’année précédente, soit une augmentation de 24 %.

En juillet 2019, le ministre Simon Jolin-Barrette avait élargi l’accès aux cours de français offerts par son ministère. Depuis, les personnes immigrantes sont admissibles à ces cours, et ce, peu importe depuis combien de temps elles sont arrivées au Québec. On a aussi permis aux étudiants étrangers et aux travailleurs temporaires, de même qu’à leurs conjoints, de les suivre.

La hausse de fréquentation se constate dans les cours autant à temps partiel qu’à temps plein. Entre novembre et janvier dernier, 7552 immigrants ont pris part à un cours à temps plein, soit une augmentation de 20 % par rapport à la même période l’année précédente.

Le nombre d’immigrants inscrits à un cours à temps partiel s’est pour sa part établi à 9419 de septembre à décembre 2019, en hausse de 27 % relativement à l’année précédente. Ces dernières données ne tiennent toutefois pas compte des étudiants qui ont suivi un cours de français en commission scolaire, cette information n’étant pas encore disponible.

Afin de pouvoir accueillir les nouveaux élèves, le MIFI a procédé à l’embauche de 141 nouveaux professeurs, en date de janvier, qui travaillent à temps partiel ou à temps plein, ce qui porte leur nombre à 529.

Employés plus nombreux

Entre le 1er janvier et le 31 décembre 2019, 416 employés se sont ajoutés au personnel du ministère, un nombre qui correspond aux arrivées moins les départs. Au total à la fin de l’année, plus de 1900 personnes étaient employées par le ministère.

Les professeurs ne sont pas les seuls nouveaux venus. Des dizaines d’agents d’aide à l’intégration et de conseillers en immigration supplémentaires soutiennent maintenant les immigrants dans leur parcours et accompagnent des entreprises à la recherche de travailleurs. Certains d’entre eux ont été déployés dans les régions du Québec.

« Nos mesures fonctionnent »

En plus d’élargir l’accès aux cours de français à plus de personnes immigrantes, le ministre Jolin-Barrette avait aussi annoncé une bonification du soutien financier offert à ceux qui y participent. Les immigrants inscrits à temps plein touchent à présent 185 $ par semaine, tandis que ceux qui suivent un cours à temps partiel reçoivent 15 $ par jour.

La francisation des immigrants est un facteur clé d’intégration à la société québécoise et au marché du travail. Ces augmentations démontrent que nos mesures fonctionnent, a commenté Simon Jolin-Barrette par l’intermédiaire de son attachée de presse.

Son ministère a connu une augmentation de 42 % de ses budgets en 2019-2020, et 70 millions de dollars additionnels ont notamment été investis depuis un an pour améliorer l’accès aux programmes de francisation.

Hugo Lavallée et Mathieu Dion sont correspondants parlementaires à Québec


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