Une jeune étudiante qui s’est exprimée à
plusieurs reprises sur les réseaux sociaux pour défendre les chrétiens iraniens
a été expulsée de son université.
Fin décembre
2019, alors qu’elle s’apprêtait à passer un examen d’anglais, Fatemeh
Mohammadi, qui préfère se faire appeler Marie, a reçu un message
l’informant qu’elle était expulsée de l’université Azad de Téhéran sans que
cette décision soit justifiée. Déjà, en début d’année universitaire, elle avait
eu des difficultés à obtenir sa carte d’étudiant sans laquelle elle ne peut
assister aux cours.
D’autres
membres de minorités religieuses, comme les yârsâns et les baha’is ont
également témoigné avoir été empêchés de poursuivre leurs études en Iran et en
2019, le pasteur Youcef Nadarkhani qui purge actuellement une peine de 10 ans
de prison pour sa foi s’est lancé dans une grève de la faim pour protester contre
le fait que ses deux fils n’avaient plus le droit d’aller à l’école.
Porte-parole des chrétiens persécutés
Marie, qui n’a
que 21 ans, est l’une des rares activistes chrétiennes qui a décidé de continuer
à vivre dans son pays. Sur les réseaux sociaux, elle n’hésite pas à dénoncer ce
que vivent au quotidien les chrétiens iraniens. Elle-même a déjà fait 6 mois de
prison pour avoir fréquenté une église de maison.
La veille de
son expulsion de l’université, elle avait évoqué dans un tweet le cas de 10
chrétiens d’arrière-plan musulman actuellement en prison à cause de leurs
activités religieuses pourtant pacifiques.
Plus tôt cette
année, elle avait lancé sur internet une campagne demandant que tous les
chrétiens iraniens, nouveaux convertis ou pas, soient autorisés à aller à
l’église.
En effet, en Iran, seuls les chrétiens historiques, assyriens et arméniens, ont le droit de fréquenter des églises et ils sont surveillés afin de s’assurer qu’ils ne parlent pas de leur foi aux musulmans ou qu’ils ne communiquent pas avec des chrétiens d’arrière-plan musulman.Source et Crédit Photo : Article 18 et Portes Ouvertes